Présentation du Maine Coon

Origine du Maine Coon

Il est probablement le résultat de croisements entre les chats autochtones et à demi sauvages des forêts du nord-est des États-Unis et les Angoras importés par les premiers colons anglais . C’est justement la raison pour laquelle il a été le premier chat défini en tant que race dans ce pays, inscrit à une exposition dès 1860.

Son look

C’est un chat de grande taille, à poil mi-long, au corps rectangulaire et à la musculature puissante.

Les mâles sont notablement plus grands que les femelles.

Les mâles pèsent en moyenne 6 à 9 kg et les femelles de 4 à 6kg, soit environ le double d’un chat de gouttière.

La tête est de taille moyenne avec un museau carré, de grandes oreilles portées haut sur la tête, des plumets (appelés lynx tips) à la pointe des oreilles sont recherchés.

Les yeux sont grands et bien écartés. Légèrement obliques, ils sont presque ronds quand le chat est attentif.

Chez le chat blanc, la couleur bleu et les yeux impairs sont acceptés. (Je précise qu’un chat blanc n’est pas automatiquement sourd. Il a statistiquement un peu plus de chance de l’être, particulièrement si ses yeux sont clairs, mais ce n’est pas du tout systématique !)

Les pattes sont fortes et de hauteur moyenne, renforçant ainsi l’aspect rectangulaire du corps.

Les pieds sont très grands et ronds avec un long poil interdigital. Les doigts sont d’une longueur exceptionnelle et bien écartés ce qui augmente leur capacité de prise.

La queue est longue et bien fournie, au moins aussi longue que la distance qui la sépare de l’épaule.

La fourrure est de longueur inégale sur le dos et les flancs, mi-longue. Une collerette sous la gorge et une culotte sont appréciées. Il existe une grande variété de couleurs et motifs.

Son tempérament

Le Maine Coon est un chat de compagnie doux malgré son gabarit.

C’est un gros chat pacifique, absolument pas lunatique.

Il s’entend bien avec les enfants et les autres animaux. Il est joueur sans être nerveux.

Il peut vivre en appartement à condition d’y avoir été habitué et de disposer de suffisamment d’occupations.

Le Maine Coon est aussi connu pour aimer l’eau. Ne soyez pas étonné de le voir jouer avec sa gamelle d’eau, s’allonger dans une flaque d’eau, voir pour certains, vous rejoindre sous la douche !

Sa croissance

C’est un chat à croissance lente dont le développement peut continuer jusque 3 ans.

Voici un modèle de courbe de croissance que l’on peut trouver sur le net et qui me semble assez juste

courbe de crooissance

Son alimentation

Le Maine Coon est un grand chat qui va avoir des besoins alimentaires importants.

Il conviendra donc de lui fournir des croquettes de qualité à volonté, si possible sans céréales, et au moins un repas humide par jour (viande crue et/ou pâtée).

En effet, les chats étant de petits buveurs d’eau, une partie de leur alimentation doit impérativement être humide de manière à préserver leurs reins.

Par ailleurs, il devra avoir à disposition de l’eau propre, renouvelée régulièrement.

Son entretien

Dans la plupart des cas, sa fourrure rustique ne nécessite qu’un entretien minimum, un brossage hebdomadaire est suffisant.

Une visite annuelle chez le vétérinaire est nécessaire afin d’assurer le suivi vaccinal et de santé et ce même si le chat est en pleine santé !

Si vous souhaitez faire des expositions avec votre chat, je vous conseille de l’habituer au bain assez tôt. Prévoyez un temps calme, une salle de bain bien chauffée et des shampoings adaptés.

Sa santé

Voici une liste des maladies pour lesquelles nos chats ont bénéficié d’un dépistage génétique et pour lesquelles ils sont régulièrement échographiés (coeur et reins).

  • HCM

La HCM féline est asymptomatique jusqu’au développement d’une insuffisance cardiaque congestive aiguë. La HCM peut être découverte fortuitement lors d’un examen clinique de routine, par l’audition d’un souffle cardiaque ou d’un bruit de galop. Dans certains cas, léthargie et anorexie ou difficultés respiratoires (dyspnée, toux) sont les seuls symptômes. Enfin, certains chats atteints de HCM sont sujets à des pertes de connaissance (syncopes) ou meurent brutalement en l’absence d’autres signes cliniques. En effet, elle est souvent muette cliniquement et peut se traduire par une paralysie ou une mort subite par thrombembolie.

L’origine de la maladie peut être congénitale, héréditaire ou bien acquise (une conséquence d’une autre maladie par exemple).

Chez le chat, le diagnostic de HCM peut être établi dans la plupart des cas par un examen échocardiographique, complété par un Doppler conventionnel.

Il existe une forme héréditaire de HCM chez le Maine Coon, qui se transmet sur le mode autosomique dominant à pénétrance incomplète. Un test génétique est disponible depuis plusieurs années.

Mais attention : il existe d’autres formes de HCM. De ce fait, un chat homozygote sain peut développer une autre forme de HCM que celle liée au gène MyBPC3. On ne connaît pas encore l’origine de ces autres formes de HCM.

En conséquence, il est recommandé de faire tester génétiquement et échographier tous les Maine Coon, avant la mise à la reproduction.

  • PKD

Il s’agit d’une maladie rénale qui se traduit par l’envahissement progressif du rein des chats atteints par des kystes remplis de liquide. Le nombre et la taille de ces kystes augmentent avec l’âge du chat et lorsque le tissu rénal n’est plus suffisamment présent pour assurer les fonctions d’épuration du rein, il se développe une insuffisance rénale chronique.
Il n’existe pas de traitement spécifique de la PKD.

Son mode de transmission est autosomique dominant. Un chat malade possède une copie du gène muté et le transmet, en moyenne, à 50 % de ses chatons. Il n’existe pas de chat ayant deux copies du gène muté, cette condition n’étant pas viable.

La PKD peut être dépistée  de deux façons différentes

  • Tout d’abord, la réalisation d’une échographie des reins, permet de voir si des kystes sont présents dans les reins.
  • D’autre part, la découverte du gène et de la mutation (appelée PKD1) responsable de la PKD permet désormais d’effectuer un test génétique

En conséquence, il est recommandé de faire tester génétiquement, pour la mutation PKD1, tous les chats devant être mis à la reproduction.

  • PK-DEF
Les signes cliniques sont ceux d’une anémie non spécifique : fatigue, essoufflement, pâleur des muqueuses, …
Cette anémie peut être plus ou moins grave, la durée de vie des chats atteints variant de un à treize ans.
La PKDef est une maladie génétique due à une mutation du gène codant la PK (pyruvate kinase). Il s’agit d’une mutation autosomique, donc non liée au sexe, et récessive ce qui signifie que pour être atteint par la maladie, le chat doit avoir à la fois l’allèle muté transmis par son père et l’allèle muté transmis par sa mère, donc être homozygote pour l’allèle muté (il porte 2 copies de la mutation). En notant «N» l’allèle («normal») ne portant pas la mutation et PKLR l’allèle muté, ainsi qu’il est noté sur les pedigrees, on aura ainsi trois cas :
génotype N/N : ce chat n’a pas la PKDef, c’est un chat indemne et non porteur ;
génotype N/PKLR : ce chat n’a pas la PKDef, c’est un porteur sain ; Le chat N/PKLR, porteur sain, n’aura jamais aucun symptôme, n’est pas atteint, et transmettra statistiquement la mutation à 50% de ses descendants.
génotype PKLR/PKLR, ce chat homozygote muté sera atteint par la PKDef.
Le dépistage peut être effectué par la réalisation d’un test ADN déterminant le statut du chat vis-à-vis du gène en question
  • SMA
La SMA est une maladie neuromusculaire dont les premiers symptômes sont visibles chez les chatons dès 3 à 4 mois. Ces premiers symptômes sont une démarche anormale et des tremblements musculaires discrets, en particulier sur les membres postérieurs. Par la suite, une faiblesse musculaire apparaît, puis une amyotrophie (vers 4 à 5 mois d’âge). Après 4 à 8 mois de progression de la maladie, l’état du chat atteint peut se stabiliser. Malgré une amyotrophie marquée, certains chats sont capables de se déplacer et peuvent vivre plusieurs années avec la maladie. A ce jour il n’existe aucun traitement curatif pour la SMA du Maine Coon.
La SMA est une maladie héréditaire due à une délétion d’un gène appelé LIX1. Le mode de transmission de la maladie est autosomique récessif . Les chatons atteints naissent de parents indemnes, qui sont des porteurs sains. Le mariage de deux porteurs sains produit en moyenne 25% de chatons atteints et 50% de chatons porteurs sains. Un chat peut donc avoir l’un des trois statuts génétiques suivants pour la SMA :
génotype N/N : ce chat homozygote normal n’est pas atteint, c’est un chat indemne et non porteur ;
génotype N/LIX1 : ce chat hétérozygote n’est pas atteint par la SMA, mais c’est un porteur sain ;
génotype LIX1/LIX1 : ce chaton homozygote muté est atteint de SMA.
Le chat hétérozygote N/LIX1, porteur sain, n’aura jamais aucun symptôme, mais
transmettra statistiquement la mutation à 50% de ses descendants.
 Le dépistage peut être effectué par la réalisation d’un test ADN déterminant le statut du chat vis-à-vis du gène en question